Léonides
Aujourd'hui, ce n'est pas un conte que je partage, mais une chanson, pour vous parler d'un artiste qui m'a déjà beaucoup inspirée, Jeff Buckley. Je l'ai composée il y a exactement dix ans, en 2009.
Le musicien, également auteur-compositeur et interprète, est né à la même date qu'une spectaculaire pluie d'étoiles filantes, les Léonides de 1966. En bonne étoile filante, il n'a fait qu'un court passage parmi nous avant de rejoindre ses semblables un 29 mai, victime d'un accident de natation.
Dans un premier temps, j'avais commencé à écrire deux chansons, "Pluie de lumière" et "Reviens-nous". Ensuite, je les ai intitulées "Léonides 1" et "Léonides 2" et je les ai rassemblées, à l'instar de la chanson "Les Oiseaux" de Daniel Balavoine, constituée de deux morceaux.
Léonides 1
Pluie de lumière
Nuit d’automne, de douceur, de clarté
Des étoiles en cascades
Mystérieuse ballade
L’une qui brillait plus que les autres
Messager d’un monde de beauté
Pour atteindre le nôtre
Il fallait goûter l’air
Dans un couffin
Un nouveau-né
Tâtait ses mains :
C’est donc ça, la Terre ?
Arrivé avec les Léonides
Puis emporté pour quel Atlantide
Pas le temps de vieillir
À peine de grandir
À la surface
Ceux qui grimacent
C’est pour faire face :
Pourquoi les anges passent ?
Il n’y a pas de monde parallèle
Derrière le rideau éternel
C’est un univers
Perpendiculaire
Tout l’amour du monde
Bien malin qui sait comment y répondre
En échange de rien
Présent au quotidien
Bruissement d’ailes
Parfums qui dansent
Caresse intense :
Dieu, que cette âme est belle !
Léonides 2
Bien plus sûrement que les tables tournantes
Les larmes appellent les étoiles filantes
Peut-être lancent-elles des milliers d’arcs-en-ciel
Autour des cœurs, qui se voient depuis le ciel
Quand on se croit seul, qu’on ose les lâcher
Dans le secret de ces nuits amputées
Après avoir souri à tout le monde
Qui peut savoir si un être vous sonde ?
Reviens-nous, si jamais tu as le temps
Reviens-nous, si jamais l’envie te prend
Reviens-nous, oh oui, reviens-nous
Reviens-nous, mon désarroi est énorme
Reviens-nous, sous n’importe quelle forme
Mais reviens-nous !
Sans nous brusquer, dans nos vies en détresse
S’est installée cette infinie tendresse
Toute notre science refusait de te voir
Ah, quelle patience il t’a fallu avoir
Reviens-nous, si jamais tu as le temps
Reviens-nous, si jamais l’envie te prend
Reviens-nous, oh oui, reviens-nous
Reviens-nous, énorme est mon désarroi
Reviens-nous, sous quelque forme que ce soit
Mais reviens-nous !
Sublime étoile, aux lueurs écorchées
Toi qu’on blessa, tu reviens pour consoler
Tu t’envolas, chantant pour de l’amour
Vas-y, sers-toi, comble-toi à toujours, toujours...